4 erreurs courantes en Gestion des émotions – Podcast 19

Et si ce que vous pensez être de la Gestion des Émotions n’était qu’un leurre? Alors que vous croyez être totalement maître de toutes situations, et si votre manière de faire n’était qu’un refoulement émotionnel?

Aujourd’hui encore, vous êtes fiers d’être passés à côté d’un drame familial en gardant bien pour vous ce que vous pensiez d’une situation. Vous étiez nombreux à table. Si vous aviez exprimé votre colère, tout aurait probablement volé en éclat et cet anniversaire en famille aurait tourné au vinaigre. Heureusement, vous avez su gérer votre émotion. Tout le monde a passé une bonne journée.

Peu importe que vous gardiez un goût légèrement amer de tout ce qui a été dit.

Quand on pense gérer une émotion, on fait souvent l’écueil de la museler en lui coupant la parole. Sur le moment, on pense éviter le pire, mais il n’en est rien. Sur le long terme, rien de plus mauvais que de contourner soigneusement une émotion et ne pas s’y frotter pour éviter qu’elle ne nous pète à la gueule. Mais c’est un peu comme une bombe à retardement.

Voici 4 attitudes qui ne sont pas de la Gestion des Émotions, mais bien du Muselage-Toutou pour sauver les meubles temporairement :

1 – Je refoule mon émotion

Et je l’envoie balader bien profond, si bien qu’elle se perd même dans les méandres de mon inconscient. J’en viens même à créer un mécanisme, qui fait que je n’ai même plus conscience que je refoule perpétuellement mes réactions.

2 – Je remplace mon émotion par une autre

« La colère est désagréable. Je la déteste. Je déteste le gens en colère » et quand j’en suis, et bien je travestis cette colère par autre chose. De la tristesse, tiens, pourquoi pas? C’est nettement plus admis dans notre société. Et je travestis aussi ma vie, je suis malhonnête avec mon entourage et surtout moi-même.

3 – J’évite de voir mon émotion

Et je me jette dans le vide alors que j’ai une peur complètement panique de ce qui se passe autour de moi et en moi. Avec le risque d’imprimer physiquement et de développer des angoisses plus tard.

4 – Je ne parle pas de mon émotion

Et je collectionne les timbres jusqu’au jour où je les liquide violemment d’un coup. Le coup de la cocotte minute sous pression, qui explose dans la cuisine. Et paf! « Dégagez de devant, poussez-vous de là ». Y’en a même sur les murs.

***

Dans ce podcast, j’explique en quoi ces comportements ne sont pas bénéfiques à votre mieux-être.  Cependant, je vous indique les solutions pour aller vers une vraie gestion des émotions solide et constructive.

Parce que oui, la gestion des émotions sereine, c’est totalement possible.

Belle écoute

Delphine

Évoqués dans ce Podcast :

Cet article a 3 commentaires

  1. Carole
    De retour !! Super

    Je suis bien d’accord avec toi sur ce besoin de contrôle, de maîtrise qui au final ne fait que faire gonfler la bulle émotionnelle.
    Cependant il reste pour moi un obstacle à aller vers plus de sincérité : les autres ! Et oui souvent il y a ce mouvement de répression de l’émotion par la personne en face ou alors de déni. Parce qu’on ne sait pas l’accueillir, parce que cela nous mets mal à l’aise, je ne sais pas…
    En tout cas cela complexifie l’élan d’expression des émotions et met un peu de bâton dans les roues.
    A quand une éducation émotionnelle commune à l’école ?

    1. Campag'Naturo
      :

      Bonjour, bonjour,
      Il y a deux choses dans ce que tu dis : la notion d’immédiateté d’expression de l’émotion et la considération de ces dernières par autrui.

      Si on est submergé d’un coup par une émotion et que ni le lieu, ni les personnes ne permettent de l’exprimer, cela peut sembler compliqué.
      Ex : Je me mets à pleurer de dépit dans un autobus bondé de monde, en présence de mon boss avec qui je me rendais à une réunion professionnelle.
      Malgré tout, même si le contexte invite à l’inhibition, il est important d’annoter ce que l’on ressent.
      Même si sur le moment, le temps est au contrôle, peu après et au calme, on peut et on a le droit de revenir sur ce que l’on a ressenti.
      On peut revisiter cette émotion avec l’autre si c’est ok, ou à minima soi-même et nourrir encore et toujours son apprentissage de soi.
      Et au moins, l’émotion sort, plus lentement, moins directement, mais elle sort.

      Pour les autres, il est fort probable qu’on « pense » qu’ils ne sont pas capables de voir ou d’entendre.
      Qu’on veuille les protéger aussi d’un truc qu’on « pense » inaudible dans sa vérité ou irrecevable.
      Mais n’oublions pas que toutes les ressources sont dans la personne et qu’il n’y a pas d’échecs, il n’y a que du Feed-back. (Présupposés PNL).
      Apprendre à s’exprimer, à calibrer, à dire à l’autre sans inonder et se dire que même si sur le moment il n’accueille pas comme on le souhaite, il saura le faire plus tard. Il trouvera les ressources pour comprendre ou accepter.
      Toi, tu auras dit et tu seras mieux.
      A défaut d’une éducation émotionnelle, qu serait effectivement une grosse clef d’apprentissage de la Vie, c’est toi qui montrera la voie.

      A cœur ouvert, le courage émerge, même celui d’être grandement vulnérable, mais contente de l’être.

      Bien à toi <3

      Delphine

  2. Carole
    je ne sais pas faire des cœurs en dessin sur ce commentaire mais le cœur y est Delphine !
    Bises chaleureuses

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