Bon allez, aujourd’hui, on va pas faire dans les grandes théories de la santé ou les petits savoirs naturels.
Je viens juste travailler sur des notions, qui planent encore et toujours sur la sphère des croyances urbaines.
Manger sain, c’est forcément vilain, fade, sans envie, chiant, à la limite du supplice. Manger bio, c’est forcément sans saveur, ça rend tout gris et triste. Manger végétal, c’est se nourrir de pâquerettes, de galets, parfois de légumes et de graines à oiseaux. Ça provoque des carences et ça fait maigrir.
Voilà, voilà, voilà, voilà. Allez….. A bientôt!
Pour ma part, manger sain et bio (au plus que l’on peut), c’est beau et c’est bon.
Et j’en veux pour preuve la petite merveille de beignets de cerises, ici présents sur les photos.
Tout a commencé alors que j’ai découvert que l’Homme aimait les beignets de cerises. Les beignets sucrés, qu’on balance dans la friteuse, et qui ressortent tout chauds, tout croustillants. On les saupoudre de sucre et Roule Simone! Alors je ne dirai pas le contraire. Oui, c’est tellement bon. Et oui, c’est bon parce qu’il y a du sucre et du gras. D’ailleurs, si vous succombez, ne vous flagellez pas. Dégustez ce beau cadeau en pleine conscience.
Mais on le sait maintenant. C’est ce genre de combinaisons délirantes, qui provoquent une addiction certaine aux produits industrialisés. Ils nous rendent complètement dingues, et nous mettent face à des risques pour la santé. Cette addiction est aussi puissante que la cocaïne ou l’héroïne. Pourquoi? Parce qu’elle active les neurotransmetteurs cérébraux liés au plaisir. Nous vivons dans une société qui, au vue du stress en barre qu’on se prend dans la figure, nous pousse à rechercher des plaisirs immédiats rassurants. Les industriels et les grands magnas du commerce nous apprennent même que seuls les plaisirs instantanés valent la peine d’être vécus. Vaste sujet, où on vous pousse à consommer toujours plus et n’importe quoi. Si malencontreusement, vous tombez dans le plaisir instantané sucre-gras, damned…
Physiologiquement, plus on consomme de sucre, plus le corps en réclame. Cela s’appelle l’hypoglycémie réactionnelle. Suite à un pic de glycémie élevé due à une consommation de sucres en excès, le corps utilise toutes ses réserves d’insuline pour gérer les assauts sucrés. Cela provoque une chute vertigineuse de la glycémie, une fatigue immédiate et le corps réclame alors à nouveau du sucre. ENCORE. Ce cycle infernal peut durer longtemps, vous obligeant à manger du sucre sans arrêt. Il vous emmène tout droit à divers troubles, notamment le diabète.
Les sucres non raffinés permettent de modérer ce phénomène. Notamment parce qu’ils ne conservent des micro-nutriments, dont la richesse est à considérer. Ainsi, ils sont sources de potassium, calcium et précurseur de vitamine A. Cuisinés avec des ingrédients peu raffinés, l’indice glycémique chute alors un peu plus et la réponse glycémique est minorée.
Alors déjà premier réflexe à prendre : tournez-vous vers les sucres complets blonds ou bruns, ou les sucres bruts comme le rapadura, à pâtisser avec des farines bise par exemple.
Bon, fini pour la théorie, ma fille! Vous voyez? C’est plus fort que moi. Il faut que j’en rajoute en terme de conseils. Mais c’est dans le but de vous aider.
Alors dans cette recette, on parle plutôt de beignets dodus et moelleux. Vous savez? Ceux que l’on trouve dans les grandes surfaces, par dizaine, fourrés au chocolat ou à la confiture de fraise ou d’abricot. Ceux, emballés dans un long panier plastique transparent. A côté des donuts, tous aussi gras et sucrés.
Bon, ben ma recette, c’est les mêmes, mais avec des ingrédients de bonne qualité, moins de sucre, moins de gras. Que du goût, du moelleux, du doudou en bouche, mais sans les inconvénients des industriels.
Pour les ingrédients, il vous faudra [wp-svg-icons icon= »cart-2″ wrap= »i »] :
- 320g de farine T80
- 5 g de levure boulangère sèche
- 140 ml de lait d’amande
- 20g d’huile de coco
- 50g de sucre complet
- 1 pincée de sel
- 30 cerises dénoyautées
- 1 cuillère à café de fleur d’oranger, le cas échéant
Je ne vous cache pas qu’il y a un certain temps d’attente pour ces petites gourmandises. Environ deux heures. Le plaisir se mériterait donc? Mais pour le goût, cela en vaut la peine. La recette est finalement simple, et les manips à suivre tranquillement à la lettre.
- Mettez la levure dans un bol, recouvrez d’un peu d’eau tiède. Laissez dissoudre
- Mélangez l’huile de coco, le sucre et le lait d’amande. Faites fondre le tout sur feu très doux
- Mélangez levure humide et farine. Puis, ajoutez tous les ingrédients humides et pétrissez environ 10 minutes
- Laissez reposer à température ambiante pendant 1 heure
- Pétrissez à nouveau vigoureusement pendant 5 min
- Coupez en deux pâtons. Abaissez deux disques de 2 cm d’épais environ
- Sur le premier disque, disposez les cerises dénoyautée. Recouvrez du second disque et découpez en 8 parts, comme un gâteau
- Prenez chaque « part » entre les mains et confectionnez des boules
- Disposez sur la plaque du four, protégée d’un papier sulfu
- Laissez gonfler 45 min
- Préchauffez le four à 180° et laissez cuire 12 min environ
Vous pouvez saupoudrer de sucre brut ou de sucre glace. D’ailleurs, si vous cherchez une recette de sucre glace maison, vous pouvez la trouver, toute simple soit-elle, sur le compte Instagram de Nature et Vitalité, ici.
Attention. Je préfère vous avertir. Une odeur scandaleusement tentatrice va se dégager de votre cuisine. Les enfants vont venir, votre mari aussi, et les voisins vont rappliquer. Si vous voulez tout garder pour vous, ça sera pas possible. A moins de les cuire pendant que vous êtes seuls à la maison. Voilà. Vous êtes prévenus.
Régalez-vous
Pour télécharger la recette, cliquer sur le lien suivant : Printable Beignets de cerises sans friture
Des bisettes.
Delphine