Ma meilleure version de moi existe-t-elle vraiment?

Je n’aurai jamais pensé le dire un jour, mais c’est presque un sujet de philo. Et les sujets de philo, j’ai toujours adoré ça. Au bac, j’avais eu 16 avec un coef 9. Ca m’avait permis de rattrapé mon 8 en sciences. #labuse

Oui, parce que j’avais décidé que les sciences ne servaient à rien. Il me semblait réellement que c’était chiant…. En plus, j’étais convaincue qu’il fallait flirter avec les chiffres. Et puis, un jour, à 37 ans, j’ai fait de l’anat-physio…

Aujourd’hui, je vous propose de développer sur « la meilleure version de soi-même ». La mienne, je lui ai donné la possibilité d’exister à nouveau. Et elle se permet de dire aujourd’hui qu’elle est fascinée par les sciences. Et qu’elle comprend quand on lui en parle…

Mais cette meilleure version de moi, c’est quoi? Ou plutôt, qui est-elle? Une nouvelle invention ou une renaissance?

***

Constatons, constatons…

Je remarque de plus en plus que vous devenez frileuses à la positivité. Vous le prenez, comme une injonction au bonheur. « Et y’en a marre de cette positivité à toute épreuve. Nous, on n’y arrive pas. On n’a pas que ça à foutre. La positivité est toxique. Bla, bla, bla…. »

Soit. Pourquoi pas….

Je vais vous apprendre une chose. Il y a 12 ans encore, je me levais chaque matin avec des envies suicidaires. Il n’y a pas un jour où je ne trouvais pas la vie injuste et triste. Et pas 1 matin où je n’avais pas envie de mourir. Je le redirai toute ma vie s’il le faut. Ce qui m’a sauvé, c’est la ferme décision d’en découdre avec cet état d’esprit de merde. Et surtout parce que je me suis mise à pratiquer la Psychologie positive avec une persévérance à toutes épreuves. J’ai ensuite décidé de suivre une formation spécifique pour l’utiliser dans mon métier d’accompagnant. Et je ne saurai dire à quel point, cette discipline apporte du calme et surtout l’impression tenace d’aimer la vie.

Alors vous allez peut-être me dire que mon cas spécifique ne fait pas une généralité. Cependant, il y a les études scientifiques sur la Psychologie positive. Elle est tout de même le fruit de plusieurs années de recherches faites par des psychologues. Des diplômés. Je précise au cas où vous estimiez que je ne suis qu’une simple psychopraticienne de bas étage. Il y a effectivement des gens bien calibrés avec de longues études dans les fesses qui ont travaillé le sujet. Force est de constater que ces mêmes experts, spécialistes passés sur les bancs des écoles de médecine ou de psychologie, ont mis au point les techniques de Psychologie positive dans le but que cela fonctionne. #enfoncerdesportes

Et puis, de mon point de vue de praticienne, j’ai plus d’une centaine de clientes sur qui, ça fonctionne très bien. Maintenant, si vous avez encore envie de dire que c’est une supercherie inutile, je vous en laisse le droit. Vous avez le choix. Essayez une technique qui peut vous emmener à voir la vie différemment ou continuer à subir….

La mauvaise info

Mais revenons s’en à nos moutons : la meilleure version de soi-même. Ce concept est craint comme la peste. Comme l’injonction au bonheur, on vous enjoint à devenir un être exceptionnel et rare.  Souvent on l’adjoint au mot « devenir ». Ce qui sous-tend que vous n’y êtes pas encore. Si vous êtes du genre convaincue qu’il faut en chier pour avoir, mériter pour obtenir ou que la sagesse est l’apanage des plus de 70 ans, c’est effectivement la merde. Parce que vous allez avoir la sensation que tout devra se faire dans le labeur, la longueur, la souffrance, etc…

Devenir la meilleure version de soi-même, ça veut dire également que la version actuelle est un problème. Bon ça, c’est pour celles qui n’ont pas d’estime d’elle-même. Elles entendent qu’elles ne sont pas assez bonnes pour le moment. Les perfectionnistes ont déjà les poils dressés : « Comment? On ose me faire remarquer que je suis imparfaite? Mais je passe déjà tout mon temps à tout contrôler, tout mesurer. Pas un mot plus haut que l’autre ». Les « Bonne élève » et les « Peut mieux faire », ça les pique un peu le coup de la meilleure version.

J’ai presque envie de vous dire une chose : vendre des formations à des gens pour les faire devenir la meilleure version de soi, c’est un truc de marketing de niche. Ca renforce les convictions des contrôlantes. Ca secoue les peureuses du rejet et de l’abandon « Je ne suis pas la meilleure version de moi, on va me laisser. Bouh…. » Ca épuise les lymphatiques qui culpabilisent déjà de se croire des larves. Ca tend les pros de la comparaison et les complexées de la supériorité qui pensent qu’il faut devenir la meilleure parmi toutes pour en honorer le titre.

Le problème de l’éducation

C’est assez drôle parce que j’ai donné de multiples exemples de messages inconscients dans le précédent paragraphe. « Fais toujours de ton mieux » ou « Fais des efforts » ou « Tout se mérite à coups de pompes dans les miches… » sont des règles qu’édicte votre ego. Il les a appris depuis votre enfance. Pas forcément de la part de vos parents, ne commencez pas à gesticuler. Ca peut être un prof, un coach sportif, votre grand-mère ou même un ex…

Mais oui, on ne va pas se mentir à nous-même, y’a tout de même pas mal de vos parents. Ils ont reçu ça de leurs parents qui avaient reçu ça de leurs parents, etc… Et c’est précisément là où votre  meilleure version de vous doit être retrouvée.

Quand vous venez au Monde, vous arrivez ici avec une âme pure. Vierge de toutes cochonneries limitantes en tout genre. Les enfants possèdent cette faculté immense de faire danser des licornes dans le monde de Oui-oui. Lequel Oui-oui n’est pas une victime. Il est juste sympa. Et puis, un jour, on ne sait pas vraiment pourquoi, on vous balance des règlements. Donc j’en passe et des « Les gens riches, c’est des cons ». Ou « Toutes les femmes sont des salopes, mon fils ». Ou « Les gentils se font bouffer ». Continuez à foison…

Il y a aussi les procédures de gestion des émotions. Du style  » Les garçons ne pleurent pas et les filles chialent H24″. Moralité, les mecs se retiennent et les nanas se laissent trop aller… On ne commentera pas la coup de la baffe qui sait pourquoi elle pleure…

Et votre âme pure d’enfant commence à se modifier, sans jamais vraiment remettre en cause ce que l’adulte ou la figure d’autorité dit. Et à force de répéter ou voir toujours la même situation, on finit par en faire une vérité absolue. Elle est complètement relative cette vérité, mais pour vous, elle a un caractère général indiscutable. Et tout ceci recouvre votre meilleure version de vous.

Vous voyez ce que je veux dire? Cette version pure de vous enfant, où tout était possible. Elle devient règles, principes, lois, traditions, chasse et pêche… Et elle se perd.

 

Changer la phrase

Ainsi donc, quand on vous parle de « Devenir la meilleure version de vous-même », on vous parle de « Redevenir » cette enfant à la candeur vivante. Il s’agit de retirer les couches de règles qu’on a posé sur vous. Pour être précise, je devrais dire qu’il faut juste désactiver les messages d’erreur qui vous empêchent d’évoluer. Et uniquement ceux-là. Parce que c’est comme tout, il y a parfois des messages contraignants qui nous servent. Si je n’avais pas entendu à mille reprises « Sois gentille », je n’aurai pas développé autant de bienveillance envers les autres. Et la compassion aussi. Tout n’est pas à jeter dans une éducation.

Alors qu’en pensez-vous? Et comment vous sentez-vous? Vous n’avez qu’à redevenir ce que vous étiez déjà. Ce que vous avez même toujours été en fait. C’est tout de même plus simple dans ce sens là, non? On retire plutôt que d’ajouter encore. On a déjà tout en fait. Ca me fait penser aux rénovations de maison. Quand, sous la couche de moquette ou de PVC, on retrouve un vrai parquet en bois qui a juste besoin d’être poncé et ciré. On a tenté de faire croire que ce parquet était chiant à entretenir, qu’il était vieux et sale. Mais en fait, c’est juste une pépite.

Alors vous allez me demander comment on fait? Il y a milles méthodes. Il y a notamment les miennes : Psychologie positive, PNL, Analyse transactionnelle, Fleurs de Bach, etc… Mais il y a aussi la psychologie, l’EFT, l’hypnose et d’autres de supers collègues.

Et puis, il y a surtout cette volonté personnelle de vouloir bouger. Car généralement, on flirte avec cette notion de meilleure version de soi quand on n’est pas au top de soi. Parce que, si tout va bien, on n’en a rien à faire. Ce qui doit vous alerter, c’est peut-être des situations récurrentes, un impossibilité de sortir d’une impasse dans un ou plusieurs domaines de votre vie, à la suite d’un traumatisme interpersonnel tel qu’une rupture ou des conflits… Il y a mille raisons. Mais rien ne pourra se faire tant que vous ne déciderez pas que vous voulez impérativement changer d’état d’esprit.

A bientôt. Au détour d’une consultation.

Voilà voilà. Bisous chez vous.

Delphine

Cet article a 6 commentaires

  1. Auvolat-Gaudin
    Bonjour Delphine,

    Et encore un article Food for thoughts made in Delphine qui fait tellement de bien a lire aujourd’hui .
    Il fait cogiter plus loin, se responsabiliser aussi quant a notre bien être.
    Et va m’accompagner dans les temps a venir pour continuer a avancer ( ou reculer donc 😉 ) pour être juste moi, bien dans mes baskets.
    Merci pour cela.
    Et belle journée a vous,
    Celine

    1. Campag'Naturo
      J’adore cette idée de reculer pour être mieux dans ses pompes. Ca renverse encore plus cette idée d’une ascension inutile. Economisons-nous un peu. 😉 Bien à toi. Delphine
  2. Manu Lina
    Passionnant cet article ! Et la métaphore du parquet, ayant bossé sur pas mal de rénovation de maisons anciennes, j’adore
    Deconstruire certaines croyances qu’ont nous a martelées depuis l’enfance me paraît indispensable pour ne pas finir en vieux con enfermé dans ses certitudes et son étroitesse d’esprit. Et comme je suis passionné par la cognition, tout ce processus de deconstruction m’intéresse forcément !
    1. Campag'Naturo
      Hey coucou ma Belle,

      Je suis contente que tu sois venue me lire. Je suis ravie si ce texte t’a plu. Et tu as tellement raison, la cognition est une matière merveilleuse. Surtout quand il s’agit de comprendre où on bute. Au plaisir. Delphine

  3. Sabrina
    En plein dedans…en plein coeur…
    Changements en cours, dedans, dehors,…et aujourd’hui ma tata m’a dit quelque-chose qui m’a émue aux larmes… »sois fière de toi » .
    J’ai toujours attendu que l’on soit fier de moi, j’ai fait les choses pour les autres… Aujourd’hui je deviens cette meilleure version de moi même et j’en suis fière.
    Mes mots (maux) ne sont pas organisés mais c’est pas grave…ils sont là …MERCI Delphine
    1. Campag'Naturo
      Je suis très heureuse de lire cela. C’est bon d’être fier de soi-même. Et surtout, c’est merveilleux de ne plus attendre que les autres le soient. Delphine.

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