Lorsque je suis devenue végétarienne, Maman s’est inquiétée…

Comme toutes les mamans l’auraient fait. Elle a donc acheté des livres sur le végétarisme et elle a lu.

Ma curiosité de la vie me vient d’elle. Maman ne laisse jamais une question sans réponse. Sur les sujets, qui l’intéressent évidemment (càd tout) et elle se renseigne, elle lit, elle cherche. Alors les sujets qui concernent sa gamine, autant dire qu’elle fuse direct.

Son inquiétude concernait évidemment les carences en « protéines ». Pas tellement l’abandon des produits carnés en soit, mais plutôt ce que cela peut entraîner. J’ai commencé par montrer ce que je mangeais, et à cuisiner avec mes parents. Et j’ai développé oralement sur le sujet.

Un marché de Noël aidant, la voilà, qui me ramène de grosses boites de spiruline en paillettes. J’en avais entendu parler, mais je n’avais pas encore investigué sur la question. MAIS ELLE, OUI. Lorsqu’elle me les a donnée, je venais de décider de migrer doucement vers le végétalisme. C’était tout début janvier dernier.

J’ai immédiatement trouvé cela excellent #vivelemanger!

En ce qui me concerne, je trouve que la consommation de spiruline est d’une facilité déconcertante. On saupoudre sur la salade et roule Suzette! Quand j’ai fini mon stock, j’ai voulu en racheter. Je ne savais pas trop quoi prendre. Dans le monde du bio, il y a une marque, que l’on voit partout. Mais bon. Sans plus. Sans rien. Elle ne me parlait pas.

Ce que je savais, c’est que je ne voulais pas en faire un « traitement » de fond. J’avais pas envie de la consommer en cachou. Et puis, franchement, c’est TELLEMENT bon.

Maman me dit un jour : « Il y a une ferme de spiruline à deux secondes de la maison ». Et bien, va!

ALGOA

Aujourd’hui, je n’imagine plus consommer une autre spiruline que la leur. Et je m’en vais prestement vous expliquer pourquoi.

Vous connaissez ma passion pour les passionnés et j’ai été servie. On s’est pointé un peu comme ça. On avait appelé le matin, on avait eu personne. J’ai compris pourquoi ensuite. Sophie, la spirulinière, qui est une femme attentive, a rappelé en fin de matinée. « Venez, on est là. On vous attend ».

Je garde un souvenir énergétique de la visite de la ferme. Je pèse bien mes mots. Si vous y allez un jour, vous prendrez un bain de connaissances, de fascination, d’amour, et de sensations cosmiques. Et non, je précise à nouveau que je ne suis pas une illuminée des bois. Tu ressors de là-bas toute sereine et bien dans tes pompes.

Sophie et Jean-Marc, son compagnon, sont amoureux de leur métier. Issu pour l’une du milieu médical, et pour l’autre du monde équin, ils sont investis par le souci de l’autre. Comment pourrait-on apporter autant d’amour et de bienveillance à cette micro-particule, sans aimer profondément autrui? Si on n’est pas habité par le respect de la Nature, de l’Humain, et de la Vie, cette mission me paraît impossible.

Le métier de spirulinier traditionnel est difficile. Il demande un degré d’abnégation important. La spiruline est donc une cyanobactérie, qui est à l’origine du monde. Elle existe depuis plus de 3.5 milliards d’années. Et au passage, je vous fais remarquer qu’elle a résisté à des tonnes de bouleversements, et notamment nos conneries d’humains. C’est dire, si c’est une guerrière.

Le travail du spirulinier consiste donc à reconstituer toutes les conditions indispensables à sa pousse à l’état sauvage, comme au Tchad. Chaleur, hygrométrie, pureté, sel et PH de l’eau. Qu’il fasse froid, pluvieux, couvert, chaud. Tous les jours. Jean-Marc vérifie tout. Du genre, on verse le bazar dans la flotte et puis on se casse? NON. Le travail d’observation est minutieux et quotidien. Le moindre faux pas pourrait couter à la production.

La récolte? C’est à la main. D’avril à octobre. Et elle doit se faire avant 10h, car la spiruline se détériore à la chaleur. Au delà de 37°, température de l’eau dans laquelle elle évolue, elle perd ses propriétés et meurt. Sauf qu’à 10h, la température dépasse les 40°, dans la serre. Lorsque nous avons visité, en ce début de mois d’août, la température sous le toit de verre affichait 52°. [wp-svg-icons icon= »fire » wrap= »i »]

Et malgré ces contraintes, nous sommes en présence de deux personnes avec un sourire incroyable.

Ils ont d’abord pour soucis d’être les plus respectueux possible de l’environnement. Nous sommes face à une denrée, dont la consommation est aussi un engament pour la Planète. L’OMS a déclaré que la spiruline était l’aliment le plus riche en acides aminés assimilables au monde. « Oui, M’sieur-Dames! » Et ce, bien avant la viande. Elle devient alors un espoir d’alimentation du futur incontournable. Sa production n’induit aucun gaz à effet de serre. Celui, qui réchauffe la Planète et qui nous prive d’eau, petit à petit.

La production de spiruline nécessite 40 fois moins de flotte que pour la viande. Je me permets de rappeler qu’il faut 13 500 litres d’eau pour poser deux belles entrecôtes sur le grill. Soit 1 kilo de barbac. Il suffit de consommer 3g de spiruline dans la journée pour une personne bien portante, à l’alimentation variée, pour avoir des apports protéinés. Donc avec mon kilo d’algues, je permets à 330 personnes de recueillir un apport nutritionnel en acides aminés nécessaires en une fois. Contre 10 à 15 personnes pour mes deux entrecôtes. Quant on voit le ratio flotte/bonhommes, on aura compris où le bas blesse avec la bidoche.

Comme expliqué sur le site de la fédération des spiruliniers de France, la spiruline, c’est 100 fois moins d’eau pour un rendement protéique 100 fois supérieur à la viande.

Nous savons tous déjà, pertinemment, que le manque d’eau se fait cruel. Il a des pays où on crève de soif et y’a pas l’ombre d’une queue d’vache à bouffer, parce qu’il y a même pas d’eau pour les hommes. Y’a même pas un lapin. Ni même un grain de riz. La spiruline semble être une solution à la malnutrition. Parce que sa production est exponentielle, qu’elle ne nécessite que peu d’eau et qu’elle est surtout gavée de nutriments. Et elle est déjà envisagée comme suit par les autorités mondiales.

Attention. Je ne suis pas en train de juger vos pratiques alimentaires

Je veux juste vous faire comprendre ce qu’implique la consommation de viande. Si vos habitudes, votre vie, votre appétence, ou vos sentiments ne vous enjoignent pas encore à diminuer, voir arrêter la consommation de produits animaux, il faut au moins prendre conscience de ce que cela induit sur la Planète. Peut-être alors, comprendrez-vous que la viande ne peut plus s’inviter à tous les repas, qu’elle ne peut plus être le centre de votre assiette.

Consommez responsable

Manger positif, c’est aussi savoir que ce que l’on ingurgite est à la fois sain et porteur de sens. Un peu comme les bananes bio.

La spiruline est un aliment bon pour soi, et aussi pour les autres et la Planète. Cette idée me plait profondément.

Donc pour en revenir à Sophie et Jean-Marc, la ferme ALGOA a été construite avec des matériaux non polluants, respectueux de la bactérie et de la nature, et surtout durable. Par exemple, ils ont détourné des outils de leur mission première, pour la transformation de la spiruline. La chaleur de la serre est recyclée pour le séchage naturelle de l’algue. Et cette chaleur provient de la serre en verre. Le verre est un matériau naturel. La ferme se fond parfaitement dans le paysage. C’est plus doux à l’œil qu’un hangar. Et de l’intérieur, on voit la nature environnante. Je suis sensible à leur démarche que je supporte entièrement.

Lorsque Maman m’a invité à consommer de la spiruline, elle m’a présenté son pouvoir en concentration en acides aminés. Pour rappel, ce que j’appelle dorénavant acides aminés, c’est ce que l’on appelle de manière commune « protéine ».

Je me suis renseignée et j’ai surtout vu un autre avantage.

C’est une bombe de fer

Savez-vous qu’on considère que 30% de la population mondiale est anémiée? Et évidemment, vous le savez surement, les femmes jusqu’à la ménopause, les femmes enceintes du fait du besoin du fœtus en nutriments, et les enfants en pleine croissance, sont plus exposés.

On dit que les fers à cheval sont des porte-bonheur. Je dirai tout simplement que le fer apporte le bonheur. Nous avons déjà parlé de la vitamine B6 et du tryptophane. Précurseurs de bien-être pour le cerveau. Le fer n’est pas un précurseur. Mais si on en manque, on s’expose à tellement de désagréments que ça sera pas la foire à la rigolade.

Si vous en manquez, vous risquez d’abord une fatigue chronique, avec des muscles ramollos et des fonctions cognitives réduites. Je n’ose pas imaginer le nombre de personnes fatiguées, qu’on peut foutre sous anti-dépresseurs, alors qu’un dosage de fer permettrait d’identifier un déséquilibre. Un manque de fer, c’est aussi le tapis rouge des infections : rhumes, pharyngites, merdouilles. Mal au crâne, cheveux, peaux et ongles dégueulasses, teint serpillère seront de la partie. Vous trouvez pas que ça motive pas trop à la bonne humeur tout ça?

L’avantage de la spiruline, c’est qu’elle est dénuée de paroi cellulosique et ses nutriments sont donc immédiatement absorbés par l’organisme. Un peu comme le bon sucre des fruits. Le corps n’a pas besoin de bosser comme un malade pour profiter des bienfaits de ce petit trésor.

L’anémie, on doit impérativement l’enrôler. Imaginez qu’il peut y avoir des répercussions sur le développement des enfants, sans compter le manque de concentration, d’attention, de mémoire. On parle même d’une corrélation entre le syndrome des jambes sans repos et la carence. Sauf que l’on manque encore d’études pour le confirmer.

J’ai lu des études, qui montraient qu’une supplémentation en fer, auprès de personnes ne montrant pour autant pas de carence, réduisait la fatigue. Afin de fixer le fer dans l’organisme, la vitamine C est souveraine. J’en profite donc pour vous rappeler qu’une alimentation variée, et riche en légumes et en fruits est essentielle pour être en bonne santé. Vous aurez beau vous gaver de spiruline, si votre alimentation est bancale, ça ne suffira pas.

Je soulève là une contre-indication de la spiruline d’ailleurs pour les personnes souffrant d’hémochromatose, c’est à dire la maladie génétique qui empêche l’élimination du fer.

La passion de Sophie et Jean-Marc, et de surcroit leur fierté, est de procéder eux-même à la transformation de la spiruline en consommable. La récolte se fait donc manuellement comme dit plus haut. Mais le pressage, le séchage et la broyage aussi. L’amour de cette molécule ne s’arrête donc pas à la complexité de sa culture, mais aussi à la manière dont ils veulent la proposer au consommateur. Dans un souci de respect du produit, leur but est d’éviter de choquer la molécule et lui permettre de conserver toutes ces propriétés. Quand on cherche à développer la consommation de cette algue, c’est évidement avec le souci de proposer un produit pur et naturel. Il serait bête de prendre autant de précautions à la faire grandir pour ensuite pourrir le boulot avec des considérations marketing de masse.

Chez ALGOA, on parle de productions slowmade : des mains aimantes et délicates pour un produit tout fin et fragile. La spiruline est séchée par méthode douce, mais pas flashée à forte température. Et je pense qu’outre la nature de l’eau du Vercors où elle se baigne, l’amour et le respect qu’on lui porte lui donne tout son goût.

Dans le sachet, il y a une belle odeur de sous-bois, d’écorces et de mousses. A la va-vite, on pourrait dire des cèpes frais. La paillette possède un croquant incomparable. Je m’octroie deux cuillères par jour en tant que végétalienne. Une que je saupoudre sur ma salade et l’autre que je croque direct.

Il y a un dernier point important que je souhaite souligner. La spiruline est véritable détoxifiant pour l’organisme. D’ailleurs commencez par des doses restreintes au début. Vous constaterez peut-être une accélération du transit. C’est normal, elle fait son boulot de nettoyant. Procédez par cure.

Cependant, elle est une alliée pour les thyroïdes fatiguées. Dans tous les cas, et encore plus celui-là, il faut neutraliser les effets des métaux lourds dans l’organisme. C’est d’ailleurs pour cela que vous prenez un dentifrice sans fluor et un déo sans aluminium, n’est-ce pas [wp-svg-icons icon= »wink » wrap= »i »]? La spiruline a ce pouvoir supplémentaire de lutter contre les métaux.

Je remercie Sophie et Jean-Marc pour leur accueil. Je les remercie de permettre la visite de leur ferme et du shoot énergétique que j’ai pu prendre chez eux. Car même à 50°, j’ai ressenti une énergie vibratoire forte. Les mandalas y sont pour quelques choses. Mais je me dis qu’avec le brassage de l’eau des bassins, il y a surement un phénomène d’ionisation de l’air, cumulé au nutriment de la bactérie.

Je les remercie de vouloir prendre soin de la Planète et de ses habitants. Ce qu’ils font est beau. Et croyez-moi, cette spiruline a un goût incroyable. Vous pouvez commander en ligne. Il suffit de se rendre sur le site, tout est expliqué.

La spiruline est proposé ici comme une ressource d’acides aminés essentiels. Cependant, je tiens à préciser que sa consommation reste propre à chacun et que vous pouvez avoir une alimentation équilibrée sans forcément en manger. C’est proposé comme une alternative et un +.

Et puis regardez-moi cette couleur forte. C’est pas du vert céladon, mais c’est un vert profond et brut.

Vous reprendrez bien un peu de spiruline?

A la prochaine.

Delphine

NB : Pour les végétaliens comme moi, la spiruline contient de la vitamine B12. Cependant selon le même principe que pour les algues, il semble que cela soit une analogue de la B12. La supplémentation en cyanocobalamine est donc nécessaire, même si vous consommez des algues, y compris du Klamath et de la Chlorelle.  D’ailleurs, les jours où vous consommez votre B12, ne consommez pas de spiruline. Je vous laisse écouter la vidéo d’Aurélie de la chaine YT « Maman Végane » à ce sujet.

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