Les partages de popotte

Leçons de cuisine en asperges blanches

Vous êtes choux.

Vous êtes vraiment trop choux.

Vous êtes là, sur le blog, à lire les articles.

Peut-être attirés par la cuisine? Ou peut-être attirés par la philosophie du p’tit bonheur.

En tout cas, c’est cool d’être ici.

Je vous remercie.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous proposer un petit bonheur, qui vient de la cuisine justement.

C’est un moment, qui me fait du bien, et qui peut donc être salutaire pour d’autres.

Si ça s’trouve, vous n’avez jamais fait attention au bonheur simple, qu’il procure.

Un bonheur, à coups de cuillères en bois et de moulins à poivre, qui va vous faire réaliser que la vie vaut la peine d’être vécue.

Chouette, non? [wp-svg-icons icon= »grin » wrap= »i »]

Leçons de cuisine en épinards

Je sais, je sais. Parmi vous, y’a peut-être des acnéiques de la tambouille.

J’entends par là : des personnes, qui n’aiment pas mettre les doigts dans la farine. Ils partent du principe, qu’ils sont pas doués avec. Ou ça les enquiquine. Ça peut arriver aussi. Bon. C’est bien dommage.

Je suis vraiment convaincue que pour bien croûter, faut pas avoir fait les grandes écoles culinaires. Je jure même. Si, si.

Juste de l’amour

Se dire qu’on veut se faire du bien, se faire plaisir, et aimer ce qu’on va manger. Ne pas chercher les complications. Ici, on n’est pas pour la haute gastronomie, on est pour le plaisir des sens.

Une tomate coupée en 4. Un filet d’huile d’olive de qualité. Le tout sur une tranche de pain toasté aux graines.

A table! [wp-svg-icons icon= »food » wrap= »i »]

C’est bon et ça marche. Je vous jure encore une fois.

Bref.

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, le petit bonheur, il se trame dans la Cucinà.

Depuis petite, j’ai la chance de grandir dans un monde, où la ripaille est un des fils conducteurs des relations humaines. Les plaisirs de la table et du partage de la nourriture. Où plutôt, l’excuse pour se voir. Comme beaucoup d’entre vous, d’ailleurs.

Donc pour bien faire, on s’exerce beaucoup au fricot. Des samedis et des dimanches entiers. A toutes les saisons.

Y’a les recettes sûres et approuvées : La jalousie aux pommes, par exemple. Maitrisée. Modifiée. Adaptée.

Puis celles qu’on peaufine, ou qu’on teste avec les rudiments, qu’on maitrise. Avec des livres. Avec des émissions. Avec des magasines.

Leçons de cuisine en asperges

« Non, mais là, faut mettre plus d’ail! »

« Oui mais, l’autre fois, c’était trop cuit. Faut arrêter le four au bout de 20 min. »

Et puis, Papa, c’est son travail aussi. Maman est une spécialiste des gâteaux et des légumes. Notamment anciens.

Et moi, je regarde faire. Je passe des heures, sans qu’ils ne s’en aperçoivent vraiment, à contempler leurs gestes. Je vis des goûters jolis et des soupers goutus. Je mange comme une princesse.

Puis, je grandis. Je change de palais, de goûts et d’envies. Je prends les règles quand même, je pose des questions encore, et j’emmagasine le tout. Je suis aussi passionnée que mes aïeux. Je suis une mordue des casseroles.

Je prends mon envol et je commence à cuisiner seule.

J’ai la quasi certitude que vous avez fait la même chose. Pour ceux, qui tritouillent. Et même les grands chefs.

Chacun d’entre eux possèdent des jolies histoires de souvenirs en cuisine, d’odeurs suaves et de stimuli gastronomiques. Image d’Epinal, d’une mère ou d’une grand-mère, face à un fourneau. De mijotages ou de popotes à rire dans la cuisine. De plats de fêtes, ou d’autres, dignes d’anéantir les plus vifs chagrins…

Et de là, un départ vers une identité gustative personnelle.

Alors voilà comment on en arrive à trouver du bonheur et de la plénitude dans le partage au travers de la nourriture.

Pas un partage autour de la table, mais un partage du préalable.

Devant le four et le plan de travail. La confection.

J’ai une sainte passion pour l’échange des pratiques culinaires. Avec mes parents.

Avec le temps et les expériences, mon identité a changé. Mon palais aussi. Figurez-vous que je détestais la fleur d’oranger par exemple. Et maintenant, il n’y en a jamais assez.

ENCORE

J’aime ces moments de cuisine, où le partage technique devient finalement un partage de bonheur. Et d’autant plus que j’ai pris mon envol. Ils sont un peu le prétexte à du rapprochement.

Je ne dénombre plus le nombre de coups de fil, où : « Allo. M’man? Comment je fais pour être sûre de ne pas rater mes pommes de terre nouvelles? Tu peux me redire toutes les étapes? » Et je gribouille un carnet de recettes.

Leçons de cuisine en topinambours

Quant à sur place, j’ai toujours aimer regarder. Même si je ne le dis pas trop. Et qu’on me pense assez solitaire en ce lieu.

Il faut dire que c’est un lieu de création pour moi, et j’aime aussi m’y retrouver seule, pour réfléchir.

Dans MON antre.

D’ailleurs, je préfère les cuisines fermées.

Mais j’adore ces moments de plénitude et d’absolu, où on est tous les trois, à décortiquer des châtaignes brulantes. Elles vont finir dans une belle salade verte d’une part, et à confire dans le sucre et la vanille pour les autres.

J’aime reluquer ma mère, quand elle fait sa confiture de mûres. C’est ma favorite celle-ci. La myrtille aussi.

« Redis-moi comment tu fais? »

Regardez ces photos et dites moi, s’il ne s’en dégage pas de la sérénité? N’y a-t’il pas de la chaleur et de la bienveillance, dans tous leurs gestes?

Leçons de cuisine en épinards

Je ne le dis pas souvent, parce que je suis pudique, mais j’adore ces moments. Ils me sont essentiels. Les protagonistes sont souvent les mêmes.

Mais finalement, la relation sociale ou familiale, qui lie les personnes présentes, n’est pas si importante. Ce qui compte, c’est le moment de partage, culinaire certes, mais avec des personnes dont vous appréciez la compagnie et qui vont vous apporter de la sérénité.

Vous, par exemple? Avez-vous déjà partagé une séance de tambouille à plusieurs? Vos parents. Vos frères et sœurs. Vos enfants. Avec vos amies.

J’ai vécu une séance gastronomique sensationnelle, où j’ai appris à confectionner des arangine siciliennes. Les doigts dans la chapelure. On a refait le monde, avec les copines. On a ri.

Des préparatifs d’un retour de mariage, où j’étais la reine en chef des cakes aux olives et aux tomates confites. Ail et ciboulette frais étaient mes secrets. Et à la place du lait, tu mets de la crème semi-épaisse. Et ça marche aussi pour les cakes véganes [wp-svg-icons icon= »wink » wrap= »i »]

Leçons de cuisine en asperges blanches

Un moment de communication, où le temps se pose. On se réjouit de se trouver, on imagine la régalade et le bon moment que l’on passera autour de la table ensuite. Et parfois même, il se fait dans le silence. Et ce sont les âmes, qui communient…..

Et surtout, on reçoit des autres. On apprend des techniques, on échange des astuces, pendant que l’on se rassasie aussi de leur présence. D’ailleurs, pour ceux, qui se décrètent « nuls », c’est un vrai moment d’apprentissage à la sauvette.

Je n’ai de cesse d’enrichir mon panorama culinaire. Et c’est auprès de mes parents, que j’ai appris le plus. Quand je rentre chez eux, il y a toujours plusieurs moments, où on prépare dans la cuisine. Quasiment tous les repas, en fait.  Et toujours avec mes questions, comme une petite poule, qui découvre que sous le couteau, il y a le monde.

Ces derniers temps, j’ai décidé de vivre plus éthiquement et je suis devenue végétalienne. Ce changement de cap est le théâtre d’un nouvel apprentissage. De mon côté, je montre que la cuisine végétale n’est ni fade, ni carencée. De l’autre, je leur redemande des précisions sur beaucoup de préparations, dans la mesure où j’ai décidé de cuisiner 90% de mon alimentation. J’ai réintroduit plus de variétés de légumes dans mon frigo, par exemple et j’ai besoin de revoir mes basiques, et d’en apprendre d’autres.

C’est le prétexte à passer du temps avec eux.

Je suis heureuse, quand je suis dans la cuisine chez mes parents. Et quand j’y suis seule, je me remémore ces moments-là.

Leçons de cuisine en épinards

Je suis certaine que vous connaissez cela. Peut-être des préparatifs des repas de Noël, à minima. Ou des barbecues entre potes.

C’est souvent aussi autour de cette table, en train de peler des carottes, ou de monder des petits pois que vous avez avoué plein de vérités, ou que vous vous êtes dévoilés. Parce que c’est moins lourd de faire une annonce, en pleine préparation de couscous. Tout le monde se concentre sur un objectif, mais l’échange est plus fluide et moins solennel que pendant un repas.

La cuisine est moins noble et protocolaire que la salle à manger et on s’y sent plus à l’aise.

C’est un havre de paix, de paroles et même d’abandon.

Je nourris un autre rêve. C’est celui d’apprendre à l’Homme à cuisiner plus. Sauf qu’il faut que j’apprenne à me poser pour cela. Et puis, avec Dominique, aussi, j’aimerai ça. Pour la réconcilier avec la farine. A bons entendeurs…

Maintenant, c’est à vous?

Remémorez-vous?

Leçons de cuisine en légumes

A quelle occasion avez-vous partagé le bonheur de la confection d’un repas?

Depuis quand n’avez-vous pas cuisiner avec votre femme? Et cette préparation de brownie au chocolat avec les enfants, aux dernières vacances, n’était-elle pas géniale? On recommence?

Et si vous appeliez vos parents pour préparer une tarte aux pommes, le prochain dimanche? Celle-là même, qui vient de votre grand-mère…..

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Bien à vous.

Nini

Lecon de cuisine en topinambours

Cet article a 4 commentaires

  1. Dom
    J’adore préparer des desserts, moins le reste du repas car la végétarienne dans l’âme que je suis a principalement partagé sa vie avec des carnivores ! Mes repas préférés restent le p’tit dèj et surtout le gouter, loin des conventions des repas, plus libres, plus zen…
    Mais je comprends, j’entends ce que tu décris, c’est plein d’amour et de partages.
    Bises
  2. manini26
    : Vive les gouters après les balades détente! 😉
  3. rose pivoine
    ma nini ,
    tu es non seulement douée pour la cuisine ,
    mais d’ une grande sensibilité dans l’écriture ,
    tu devras faire un livre de tous tes articles,
    tu nous enchantes avec de petites choses ,
    et tes allusions familiales témoignent d’un grand cœur ,
    bises
  4. manini26
    : Rhoo ben c’est gentil ces petits mots. Bisous. Nini

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