Voici la genèse de cet article « petit bonheur » du jour.
Il y a quelques temps, j’ai nettoyé le disque dur de mon ordinateur de bureau. J’y ai trouvé des textes que j’avais rédigé.
Des jours de colère, des jours de tristesse, des jours de révolte assassine.
En voici un extrait :
…… 28 avril 2014
34 ans et deux jours, qui ressemblent furieusement aux 12411 jours, qui jalonnent ma vie depuis ma naissance.
J’attends avec impatience ce soir, la sortie des bureaux pour aller me cacher. J’attends avec impatience demain soir, mercredi soir, etc. Tous ces moments, où je sais que je vais pouvoir m’extraire de cette vie.
Cependant pas si soulagée, parce que je ne peux pas me cacher chez moi. J’ai besoin d’être dans le noir, le silence, pelotonnée, resserrée contre moi-même. Besoin d’introspection, de détachement et de tranquillité.
Ne pas réagir, ne plus bouger, rester statique.
N’entendre que ma respiration
J’aimerai ne plus avoir affaire à personne.
J’aimerai vivre dans un lieu, où il n’y a rien d’autre que moi et le temps qui passe.
Ne plus rien faire, ne plus avoir à bouger, à m’épuiser.
Me lever, m’asseoir à l’extérieur, regarder la nature, sans bouger, profiter du soleil sur mon visage, boire si je le veux, manger si je le souhaite, que du simple. Juste manger et boire pour laver mon corps et mon esprit, laver ma tête de toutes aigreurs et de tous les sentiments que je ne contrôle pas.
Lire, dormir, tout ça dans le plus strict silence. Pas de bruits
Libérer mon cerveau de la pression, respirer profondément ou plutôt tenter d’y arriver
Besoin de ne faire qu’un avec moi-même.
Rien d’autre que moi et moi-même.
Assise par terre ou un banc, et de l’air. J’ai besoin d’air, j’ai besoin de respirer, et ne plus parler.
Il faut que je renaisse à nouveau. Il faut que je me retrouve.
Je tourne dans le vide, je tourne dans le vide, je tourne dans le vide, je tourne dans le vide…
Voilà quelques brides de ce que j’ai pu trouvé.
Quand cela ne va pas, je jette ma rancœur sur des pages. J’écris vite, et je balance tout. Toutes sortes d’émotions y sont passées.
Sauf les émotions positives ceci étant.
Celles-là, je les partage maintenant sur ce blog.
Quand je lis ce texte, que je viens de partager, je me dis que dans cet émoi, je me suis fait du bien. Je me suis occupée de moi.
Même si ce que j’ai écrit est dur, cela m’a permis de m’en défaire, et finalement d’aller mieux et de dédramatiser. Non, je n’étais pas si mal que ça. J’étais triste, à ce moment-là, c’est tout.
S’écrire, c’est le moyen de coucher ses pensées, de les structurer, de les détoxifier. J’ai un amour immense pour les mots parce que c’est grâce à eux que j’ai réussi à aller mieux en toutes circonstances. Ils ont un pouvoir incroyable. Ils sont la clef de l’explication et de la compréhension.
Si vous êtes envahis par des maux négatifs, prenez une feuille blanche et écrivez-vous.
Lâchez tout ce que vous avez. En réalité, ces lignes ne seront lues pas personne d’autre que vous. Elles peuvent donc être jalonnées de tout ce qui vous passe par la tête : invectives, anecdotes, encouragements, dépréciations d’autrui. Et nul besoin d’être objectif, de bonne foi ou mesurée. C’est personnel, donc vous pouvez y aller!
Chaque fois que je vais mal, je suis prise de cette frénésie. J’ai des cahiers, et des carnets remplis de compositions verbales de ce genre. Ensuite, je me sens épuisée, mais calme.
C’est un vrai médicament. Se dire tout, s’écrire. Tout ce que l’on a besoin de dire, tout ce que l’on ne peut ou ne veut pas dire.
On peut garder les feuilles ou les jeter. Tout est faisable.
S’écrire, c’est s’offrir ce petit bonheur d’évacuer et de se calmer.
Prenez vos mots!
Après avoir lu cet article, dites-moi si vous aussi, c’est une habitude, qui vous tient. Si elle vous fait du bien. Si elle vous calme et vous rassure.
Nini
Je découvre ce blog aujourd’hui alors que je suis plutôt dans un mal-être. Écrire, je le fais beaucoup aussi. Comme si j’allais trouver une solution…..