Pourquoi aimer Novembre?

Feuilles mortes de Novembre

Cette année, on est quand même assez vernis en plus. Il fait un temps assez charmant, n’est-ce pô?

Bon, en fait, avec du recul, ça va pas du tout cette chaleur.

Et à la COP21, qui arrive, j’espère qu’ils vont se le dire bien comme il faut et mettre en place des solutions responsables et tranchées.

On devrait se cailler les meules, et enfiler déjà les écharpes, nan?

Mais ne jetons pas le trouble sur les bienfaits du beau temps avec mon petit bout d’âme écolo, qui se réveille et parlons des joies de novembre [wp-svg-icons icon= »leaf » wrap= »i »]

♠ Et c’est pas la peine de faire la tronche ♠

Il est bien arrivé et il est bien entamé. On peut pas faire autrement. A moins de déménager dans l’hémisphère sud de la planète. Soleil et claquettes toute l’année.

Mais de ce coté-ci de la planète, on peut pas faire autrement.

Il paraît que 20% des français commencent la déprime hivernale à cette époque de l’année.

C’est vrai qu’on se demande à quoi il sert en fait. Les températures baissent, l’heure change et il fait sombre à 5h de l’après-midi.

Arrive joyeusement la pléiade des premiers rhumes, bronchites avec les brumes du matin, nez qui coule, qui se bouche. C’est la fête aux mouchoirs.

Tiens les brumes du matin, parlons-en. Dans le calendrier républicain, Novembre s’appelait même Brumaire. Oui, oui, le mois des brumes. Ça fait flipper un peu en plus.

Alors non, il ne vous fait pas envie, c’est un fait. Il sent la tristesse, il a la tête d’un drame, il sent la petite mort. Oui, c’est cela, on a la sensation qu’on va y rester. On a peur d’y mourir à petits feux.

Il n’est pas à la fête par ses fêtes : Toussaint, Armistice du 11. C’est pas la joie incarnée. On nous a appris à célébrer les morts, à nous attacher à leur souvenir. Finalement, dans le fond, c’est presque cruel de leur donner pour espace-temps, ce mois-là, non?

Là, où commence le froid et le noir.

On aurait pu les faire revivre en plein mois de juillet. Celui de la lumière et de la chaleur. Parce qu’un souvenir doit plutôt avoir cette tête là en fait. Joie et chaleur de penser à ceux, qui se reposent et se rappeler du bonheur qu’on a eu de les connaître et ce qu’ils nous ont apporté.

Et allez, vous devez vous dire : « Elle recommence avec sa psychologie positive à la con ».

« Mais nous, on n’a pas envie d’être heureux, on veut broyer du noir tranquillou. Au chaud, sous la couette, devant la télé, avec les chats »

Ben oui, tiens. Et si on se faisait un super tea time, avec les chats, sous le plaid, devant la téloche? Et voilà un premier petit bonheur de novembre.

1. Les fins d’aprèm’ réconfortantes

Pain d'épices et thé en Novembre

Hep, hep! Ben oui, alors! Et bim, un point positif au mois de Novembre.

Novembre 1 – Morosité Ø

L’automne nous offre de belles fins de journées. Oui, oui.

Parfois, comme en ce moment, il fait très beau et la luminosité est sublime. Golden Hours, qu’on les appelle. A compter de 16h.

Et puis, on va rentrer petit à petit dans des fins de journées assombries certes, mais qui justement appellent à ralentir son rythme de vie. Nul besoin de courir partout, de vouloir essayer de rattraper le temps. Trop souvent, on a l’impression qu’il faut se dépêcher avant que le nuit tombe.

Comme si la nuit arrêtait la vie

Se dépêcher de quoi? Après 17h, il y a encore du temps. Tentez de vous départir de cette idée tenace.

Les jours raccourcissent oui, mais les journées font toujours 24h. En fait, le jour est beaucoup plus court. Incontestablement. Ben dis donc, Delphine, tu nous en apprends des évidences, aujourd’hui. Mais c’est pas parce qu’il fait noir, qu’il faut se sentir étouffer et ne plus bouger.

Regardez, comme dans les pays nordiques, les habitants se sentent bien. Parmi les 10 premiers pays, où l’on se sent le plus heureux dans le monde, on trouve l’Islande, le Danemark, la Norvège, le Canada, la Finlande, les Pays-bas et la Suède. Des pays où on pratique la slow life tout le temps, outre le respect de la nature et une alimentation plus simple, etc. Oui, on souffre aussi, dans ces pays, de déprime saisonnière, mais ses habitants sont habitués à prendre de bon réflexe pour dépasser cette douloureuse perte en luminosité.

Au contraire, l’époque de l’année où on a le droit de vivre au ralenti, et de se détendre avec la tombée de la nuit, c’est bien en Novembre.

Rentrer au chaud chez soi. Au passage, on songe à ceux, qui ne peuvent pas…

Rentrer chez soi, prendre une bonne douche réconfortante et se mitonner un potage pour le soir.

Oui, l’automne nous donne de belles récoltes. De beaux légumes rustiques, des pommes, des coings, des marrons…

Rentrer chez soi et prendre un livre, se reposer sur la canapé et profiter du silence. Et finalement la pénombre prend des allures de couverture bienveillante.

Et le must, c’est qu’on peut, les week-ends ou pendant les jours de repos, anticiper cette fin d’après-midi, en préparant un moment convivial avec des amis, avec sa famille, avec son chéri. Ou même avec soi-même.

Préparer un gâteau, ou des biscuits. Un pain d’épices. Une infusion. Une tasse de chocolat chaud au lait de riz.

Laissez vous sciemment sombrer avec ferveur dans cet instant de chaleur intense et de repos du corps et de l’âme. C’est le moment.

2. Les balades et la lumière

Minnetonka dans les feuilles de Novembre

Pour en revenir à cette dépression saisonnière due à la baisse de lumière, et bien, il n’y a qu’une solution :  sortir

Et s’en suit le second petit bonheur de novembre.

Novembre 2 – Morosité Ø

La choix des balades de novembre, c’est ce sol recouvert de feuilles brillantes et cuivrées.

Un sol tapis de couleurs. Et oui, parce que sur les arbres, ça se dénudera de plus en plus.

J’ai lu un article dans Simple Things, qui explique ce phénomène génial. Pour lutter contre le froid et la baisse de lumière, les arbres ont besoin d’énergie.

C’est alors que ce met en marche un principe génial de retour à l’envoyeur. Les feuilles se déchargent de leur chlorophylle. Elle la redonne allègrement à l’arbre, afin qu’il passe un bon hiver. De fait, elles prennent alors toutes les couleurs chaudes qu’on peut trouver dans le paysage automnale.

Jaune, cuivre, cognac, marron, aubergine, pourpre, rubis

Et puis, ensuite, elles se détachent et tombent. Et là, joie des joies, on a le droit de marcher dessus, de les faire s’envoler, de les recueillir pour en faire du paillis pour le jardin, d’en choisir quelques unes à déposer dans la maison, sous des cadres, pour décorer les meubles.

Elles sont enfin accessibles. On peut les toucher. Les pétrir.

Et tout ça, pour permettre à l’arbre, de donner de jolis bourgeons au mois de mars prochain.

La nature est une joie

Elle est parfaitement faite.

Dans ces décors de feux, nous avons juste à sortir et profiter des couleurs chatoyantes. Et même si le temps est gris. N’avez-vous jamais ressenti le force d’une balade silencieuse en pleine nature ou dans un joli parc, par temps maussade? Le calme s’installe.

Souvenez-vous de la force des arbres que je décrivais dans cet article.

Il est temps encore, de profiter des bienfaits du dehors. De puiser la lumière extérieure et de la transformer en vitamine D, pour tenir tout l’hiver et tordre le coup à cette réaction physiologique de dépression automnale. En dehors de la joie, qui nous maintiendra la tête hors de l’eau pour tout. Et je tenterais d’en parler bientôt.

Et enfin et non des moindres. Et je sais que vous allez râler. Parce qu’il n’y a pas encore si longtemps, je le faisais aussi.

3. L’avant « Avant-Noël »

Coussin HetM - Pomme de pin de Noel - Novembre

Oui, Noël, ça vous gave, parce que c’est COMMERCIAL.

Mais n’oublions pas, comme j’ai pu le comprendre dans les lignes de Nicolas Go, que votre vision du monde est ce que vous en faites. Personne ne vous oblige à répondre à cet appel du commercial.

Personne ne vous oblige à pervertir ce moment de chaleur par quelconque influence extérieure de consommation.

Ma vision a été celle-là même pendant longtemps : on ne peut être heureux à Noël qu’en ayant une grande famille, soudée, qui prend le temps de s’attabler ensemble pendant 2 jours, en chantant « Petit papa Noël », à minuit. Une sorte de symbiose du groupe que je transcendais parce que je ne l’avais pas.

Chacun de mes Noël a eu cette allure de non abouti, de pas fini comme il faut.

Beaucoup de mes Noël ont été des épreuves, plus que du plaisir. En mettant la faute sur une conjoncture idoine, qui n’existait pas. A jouer du faux prétexte pour ne pas en profiter.

C’est maintenant avec le recul que je constate que je me suis bousillée des moments, en évoquant des histoires de PAS, au lieu de constater que j’avais ASSEZ pour être bien.

Je suis en capacité de dire qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une grande famille, munie de frères, de sœurs et de cousins pour en découdre. Je suis sûre que ceux, qui en sont, vont me trouver d’autres défauts dans ce tableau capable de saloper Noël.

Et je suis sûre que vous aussi, vous le savez. Pas de besoin de décorum prétendu de rouge et d’étoiles, ni de foie gras, ni de bûche, ni de chocolat à en faire péter les stats du cholestérol, ni d’une pelée de monde, qui fait la gueule, au fond.

Noël, c’est ce que vous voulez y mettre. Un sablé dans un petit paquet posé sous un JE T’AIME ♥. Point barre.

Depuis que je suis avec l’Homme, je me mets à aimer Noël, même si lui pas. Parce qu’il y met du religieux. Alors qu’il n’y a pas besoin non plus. Mais c’est son choix.

Le 24, on sera QUE tous les deux. C’est génial. Et le 25, on sera en famille. Mais le 25 au soir. Parce qu’avec le recul, j’ai finalement admis que ce que je préférais à Noël, c’était l’après-midi du 25, quand on se posait avec Maman devant la télé, en se gavant de mandarines et de pâtes de fruits en regardant les variétés, et en bavassant sur les vedettes et l’issue du repas du midi.

Et oui, dans mon histoire dramatique de travail de sapes des fêtes de fin d’année, il y avait finalement des moments géniaux dont je ne me rendais pas compte parce que j’avais décidé que c’était naze.

C’est un peu pareil avec le commercial. Si vous n’avez pas envie que ça soit la déferlante sous le sapin, si vous avez pas envie de sapin d’ailleurs, si vous avez pas envie de la mise-en-bouche-entrée-poisson-trou-normand-viande-gratin-fromage-dessert-buche-champagne et ben ne le faites pas.

En revanche, pourquoi ne pas décider de le voir à nouveau avec des yeux d’enfants et de retrouver l’innocence de ce moment? Pourquoi ne pas en profiter pour mettre à profit vos talents créatifs?

Pomme de pin et bougeoir

Moi je vous propose deux choses.

A – Imaginez d’abord le décor.

Noël et son conventionnel package too much : DEGAGE!

Cette année, après avoir exploité le mini sapin nain en pot, le sapin en lampions de papier, j’ai envie de tester le tissu. Y’a des idées , par exemple.

Quand on met un ruban de tissu au bout d’une pomme de pin, y’a rien de commercial. Des choses simples, des loupiottes.  Vous serez d’autant plus fiers d’avoir habillé votre intérieur pour les premières heures de l’hiver, sans débourser une roupie. Ou très peu.

Une pomme de pin, comme une jolie feuille grisée, ça se trouve au grès des promenades. Et hop, on sort se balader? Une guirlande LED, 5€ chez Casa.

Des lettres en papier, des vitrophanies sur les fenêtres, des pompons de laine.

Et si vous avez envie d’un bel intérieur fignolé, c’est un chouette choix aussi.

L’idée est de profiter de Novembre pour y penser tranquillement, surtout s’il y a de la confection à prévoir. De la matière première à acheter ou ramasser.

Novembre 3 – Morosité Ø

Magazines de cuisine de Noel

B – Testez vos recettes.

Et oui, maintenant, faut bien essuyer les plâtres sur les cobayes.

« Alors c’est bon ou c’est trop salé? »

Chercher encore une fois à faire ce qui vous plait. Pas besoin d’une grosse dinde fourrée avec un tas de machins, si ça vous attire pas.

Un gratin de courge? Chouette! Alors comment le rendre festif? Pour vous, pour deux, pour tous. Avec des marrons, avec des cèpes, natures servis dans des minis cocottes?

Plutôt que de chercher au dernier moment, courir les magasins, acheter trop vite, trop cher.

Et puis, tester la recette. Se l’approprier, la personnaliser.

« Goûteur? Encore? »

Profiter de Novembre pour préparer VOTRE Noël.

Au retour d’une balade sur un chemin de feuilles, une tranche de gâteau au noix d’un côté, un Tchaï Latte dans une main, un bloc-note de l’autre : « Alors il me faudra de la ficelle, du papier kraft, des branches d’arbres… »

Happy November

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à me laisser un commentaire. C’est encourageant.

Nini

Tasse de thé

Cet article a 11 commentaires

  1. Dom
    Y’a du dans vrai tout ça…
    Joyeux Novembre à tous !
  2. Cyrielle
    J’adore ton article et j’aime Novembre pour les mêmes raisons que toi ! Le cocooning, les couleurs, les ballades, la vie au ralenti, les week-ends à la maison…
  3. manini26
    : Joyeux Novembre à vous! Delph
    : Merci Cyrielle. On fait partie du même club alors. Beau mois de Novembre à toi! Delph
  4. Manu
    Quel joli article ! Je fais partie de ceux qui adorent l’automne (saison préférée #1) et l’hiver (saison préférée #2), donc je n’ai rien contre novembre, même si octobre reste mon mois favori. Les couleurs d’automne passent tellement vite !
    En fait j’aime toute la période qui précède Noël, dont j’adore l’ambiance. Il faut dire que j’habite dans une région qui célèbre énormément cette fête, et même si l’on fuit le marché de Noël de Strasbourg, ses millions de visiteurs et ses babioles made in China, l’Alsace n’est jamais aussi belle que quand elle se pare de décorations de Noël.
    Sinon je valide toutes tes astuces anti morosité : le week end on profite de la lumière incroyable en se baladant dans les Vosges, et on rentre plus tôt se lover dans le canapé avec un chocolat chaud. Bon, ça demande un peu d’organisation pour s’occuper de nos chevaux qui sont au pré ( pas d’éclairage !), mais j’aime le fait de changer de rythme à chaque saison.
    Je ne pourrais pas vivre dans un pays où il fait 25 degrés toute l’année, où les horaires ne changent pas (c’est pourtant le rêve de beaucoup, mais chacun son truc !). J’aime avoir froid en hiver, les matins brumeux et même les jours de pluie. Il faut dire qu’avec les montagne pas trop loin, on peut toujours aller se ressourcer en forêt quand la grisaille de la plaine devient trop pesante. Et pour moi, il n’y a pas meilleur remède anti déprime !
  5. manini26
    : Comme je te rejoins. Avant, quand j’avais 15 ans, je ne rêvais que de Marseille et de la Provence. Je me définissais comme une « fille du Sud ». Et puis, avec le temps, mes problèmes de thyroïde et la Vallée du Rhône décharnée après chaque été, je m’en suis largement détournée. En fait, je ne supporte plus la chaleur (Et les annonces climatiques des prochaines années à venir me pétrifient). Le Sud est beau, hors saison. Mais pour le coup, je rêve depuis peu de déménager en Normandie, car oui, je suis comme toi, j’ai besoin de fraîcheur, j’aime quand il pleut, je ne crains pas quand c’est couvert, et quand il fait beau, automne et hiver sont magnifiques, et la proximité de la mer se révèlent comme un besoin. A voir pour le futur.
    Pour Noël, je vis actuellement dans la région lyonnaise, le berceau de la papillote (Roanne) et la fête des Lumières du 8 décembre. Mais cependant, l’engouement pour Noël n’est pas si important qu’en Alsace. J’ai eu la chance de profiter de Décembre en Alsace, il y a quelques années. Et je dois reconnaître que oui, c’est vraiment magique. L’Alsace est absolument sublime, j’aime beaucoup cette contrée. J’ai eu l’occasion d’y passer des vacances petite (parce que mes parents n’aiment pas l’été et les chaleurs non plus, alors c’était campagne ou montagne… Et je faisais la tronche à l’époque ;-). J’espère un jour, emmener l’Homme, en Alsace à cette période. J’avais adoré le village de RIQUEWIHR, avec ces petits bonhommes de pain d’épices partout. Je t’embrasse Manue. Delph
  6. Stéphanie
    Je viens de découvrir ton blog, merci pour ce joli article qui partage des choses simples, et bravo pour la BO qui plonge tout de suite dans l’ambiance !

    ps : moi aussi j’adore simple things 🙂

  7. manini26
    : Bonjour Stéphanie, je profite de ton commentaire pour aller voir ton blog et oh surprise, c’est absolument charmant et ma cam’ en ce qui concerne la thématique! 😉
    On serait un peut pareil alors?
    Merci pour tes commentaires.
    Belle journée à toi.
    Delph.
    1. Stéphanie
      Je suis contente que ça te plaise aussi, je trouve effectivement qu’on a un peu les mêmes univers 🙂
  8. ISABELLE JOLY
    Bonjour,
    Je cherchais des mots pour illustrer mon souhait de « faire aimer Novembre ». J ‘ai trouvé de belles réponses dans votre article. Merci
    Profiter de l ici et maintenant avec ce que la nature nous offre mais aussi notre entourage : les gens que l’on aime, notre « confort de vie » , les petits moments simples et douillets !
    Anticiper Noel au lieu de courir dans un mois ou de flipper pour savoir comment s’en »débarrasser » au mieux…
    Je crois que Novembre va passer trop vite !!!
    Isabelle
    1. Campag'Naturo
      : Mais Novembre est presque le plus joli mois de l’année. Non? 😉 Merci pour ce commentaire. Delphine

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